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L’AUTEUR


À QUELQUES OUVRIERS DE PARIS ET DE ROUEN


Qui l’avaient consulté sur les élections.




Décembre 1864.….........


Citoyens et amis,


Cet ouvrage a été conçu sous votre inspiration : il vous appartient.

Vous me demandiez, il y a dix mois, ce que je pensais du Manifeste électoral publié par soixante ouvriers de la Seine. Vous désiriez surtout savoir si, après vous être prononcés aux élections de 1863 par un vote négatif, vous deviez persister dans cette ligne, ou si, en raison des circonstances, il vous était permis d’appuyer de vos suffrages et de votre influence la candidature d’un camarade digne de vos sympathies.

Sur la pensée même du Manifeste mon opinion ne pouvait être douteuse, et, en vous accusant réception de vos lettres, je vous l’ai franchement exprimée. Certes, je me suis réjoui de ce réveil du Socialisme : qui donc en France aurait eu plus que moi le droit de s’en réjouir ?… Sans doute encore, l’état