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1° Envoi d’un exemplaire de tout travail (mémoires ou cartes), imprimé ou manuscrit, sur les questions d’archéologie géographique locale, telles que : reconnaissance des voies antiques, exploration des localités auxquelles les auteurs ont attribué des noms Gaulois ou Romains ;

2° Rectification, par la connaissance intime des localités, des erreurs contenues dans les grands ouvrages géographiques, tels que ceux d’Adrien de Valois et du baron de Walkenaër ;

3° Indication, 1° des villes reconnues antiques ; 2° des centres de population établis à l’époque Gallo-Romaine, tels que oppida et camps retranchés ; 3° de la délimitation des civitates et pagi ;

4° Justification des noms de peuples, provinces et villes, par les citations épigraphiques ;

5° Tracé sur la carte de Cassini des voies romaines, avec désignation des portions existantes et des portions disparues, mais suppléées.

Ces questions sont livrées à chacun des membres de la Société. Quoique le pays Castrais présente des traces non équivoques de l’occupation romaine, il est probable que cette occupation, exclusivement militaire, était bornée à quelques points stratégiques. Peut-être sera-t-il facile de les déterminer. De cette première époque qui suit immédiatement la conquête, jusqu’en 647, date de l’établissement du monastère de St-Benoît, l’histoire locale ne renferme aucun souvenir de faits importants, aucun reste de ces monuments que les Romains, jusqu’aux derniers jours de leur domination, multipliaient autour d’eux. C’est pourtant sur une partie de cette époque que doit porter, d’une manière particulière, l’attention de la Société. Elle veut répondre à l’appel qui lui a été fait. Elle y mettra de la bonne volonté ; et peut-être les recherches et le travail concentrés sur ce point, amèneront-ils quelques indications utiles et quelques résultats précieux.