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dance généreuse et de cette direction féconde. Les réflexions dont la Société accompagna cette lettre, constatent qu’elle en comprenait l’importance et qu’elle s’estimait heureuse de pouvoir concourir à une œuvre dont les résultats étaient garantis par tant de sollicitude.

Cet accord devient précieux pour la Société qui en a reçu une impulsion plus active et plus féconde. En l’incorporant à un titre officiel, dans le comité des travaux historiques, en l’appelant à figurer pour sa part de rédaction, au Recueil des Sociétés savantes, en l’invitant à concourir au prix qui doit être décerné tous les ans à celui de ces corps qui se distinguera le plus par son action utile, le Gouvernement a répondu à des aspirations légitimes ; il a fait pour la vie et l’autorité des Sociétés tout ce qu’il était en son pouvoir de réaliser. À chacune de ses Sociétés, de faire, avec les ressources dont elle dispose, et la bonne volonté dont elle est capable, tout ce qui pourra rendre son action utile et assurer les résultats que l’on est en droit d’attendre de cette organisation nouvelle.

M. Combes rappelle ensuite l’étude proposée par l’Empereur, sur la topographie des Gaules jusqu’au Ve siècle. Des dispositions sont déjà prises pour qu’il résulte quelque chose de grand et de complet, des travaux particuliers sur divers points du territoire faits simultanément.

Le contingent de Castres, moindre assurément que celui d’un grand nombre des villes du midi, pourra cependant avoir quelque importance. Le plateau de St-Jean, la plaine de Gourjade, ont déjà fourni des traces nombreuses d’une occupation romaine. La position de St-Jean, le nom de Castres, disent assez de quelle nature sont les souvenirs laissés à nos portes par les Romains. Un camp n’était jamais isolé, lorsqu’il devait contenir des fractions de légions, placées comme des sentinelles avancées, ou jetées au milieu de populations peu soumises encore, pour les contenir dans le devoir, ou les y ramener.