Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/114

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 114 —

M. A. PLAZOLLES fait remettre à la Société une monnaie en argent à l’effigie de Louis XIV, à la date de 1704.

La Société remercie M. Plazolles de l’envoi de cette pièce, qui prend place dans ses collections.


M. V. CANET entretient la Société d’un système destiné à corriger le bégaiement, les fausses articulations et le mutisme incomplet. L’auteur est M. Félix Fabre, instituteur à Béziers.

Ce système n’est pas formulé d’une manière complète et détaillée dans le tableau que M. Fabre a fait remettre à la Société. Ce tableau est un résumé d’un ouvrage considérable qui sera publié peut-être un jour, et dans lequel sont consignées les observations d’une longue et patiente expérience. En attendant, il est possible de se faire une idée des bases principales du système, et des procédés par lesquels il est appliqué ; il est facile surtout de comprendre les avantages qu’on peut en retirer.

Ce n’est pas de nos jours seulement qu’on s’est attaché à corriger le bégaiement, le mutisme incomplet et les fausses articulations. Quelle que soit la cause de ces infirmités, elles sont assez fâcheuses pour que l’on doive savoir gré de leurs efforts, à ceux qui ont tenté de les atténuer ou de les faire disparaître complètement.

Plusieurs méthodes ont été employées, et chacune d’elles peut invoquer, à l’appui de son efficacité divers résultats. C’est que les difficultés dans l’articulation tiennent à des accidents très-variés ; et ce que l’on a vainement tenté par certains procédés, est souvent obtenu par les moyens les plus simples, ou par des méthodes qui jusqu’alors avaient paru stériles. M. Fabre n’a pas cherché à former un système avec ce qu’il a pu trouver chez les autres. Il est probable qu’il n’a rien emprunté à la méthode d’Itard, ni à celle de Mme Leigh, plus connue sous le nom de Méthode américaine, ni au Traité complet de tous les vices