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Il sut profiter des leçons qu’il rencontra partout sous ses pas. À son retour, il fut chargé de la direction des travaux ordonnés pour l’amélioration du port de Honfleur. Il s’agissait de la création d’un canal latéral à la Seine ; ce canal paraissait indispensable pour soustraire les bâtiments du commerce aux dangers que présentait la navigation de ce fleuve entre Quillebœuf et son embouchure.

Il fut alors placé à la tête de l’administration municipale de Honfleur, et épousa la veuve du prince de Montbelliard. Elle lui apportait une fortune immense. Cette union ne fut pas heureuse, et une séparation devint bientôt nécessaire.

En 1792, Cachin avait été appelé à faire partie d’une commission nommée par le roi, pour constater les avantages des travaux précédemment exécutés à Cherbourg, proposer les moyens de perfectionnement, et signaler les constructions nouvelles qui seraient jugées utiles au complément d’un vaste établissement maritime.

La commission formula un projet longuement discuté, et dont toutes les parties avaient été l’objet d’une attention minutieuse. Les événements de la révolution le firent tomber dans l’oubli.

Cependant Cachin remplissait les fonctions d’ingénieur en chef du Calvados, et faisait exécuter des travaux d’une importance majeure. Il a laissé dans ce département, le souvenir d’un haut mérite : il y est encore cité comme un administrateur sévère, intègre, exigeant beaucoup de travail de ses subordonnés, mais ne s’épargnant jamais lui-même. À cette époque, il publia sur la navigation de l’Orne-Inférieure, un mémoire que les hommes spéciaux distinguèrent.

Après le 18 brumaire, Cachin rentra au service de la marine. Il avait toujours les yeux fixés sur Cherbourg. Appelé auprès du Gouvernement en 1799, il attira l’at-