Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1933.djvu/58

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
56
COMMISSION DU VIEUX PARIS

3. Souhaits de bienvenue à M. J.-L. Croze, nommé membre de la Commission.

Des souhaits de bienvenue sont adressés à M. J.-L. Croze, rédacteur au journal Le Temps, appelé à faire partie de la Commission.


4. Rapport présenté par MM. André Lesort et Louis Batiffol, au nom de la 1re Sous-commission, sur la conservation des archives de la Préfecture de police.

M. Louis Batiffol rappelle le don à la Commission de certains documents[1] — papiers intéressant la brasserie Santerre et remontant au xviiie siècle[2] voués au pilon par la Préfecture de police, en vertu du principe que cette administration se débarrasse des dossiers d’une affaire lorsque celle-ci a été réglée. Il rend compte aux membres de la Commission d’une visite qu’il a faite à ce sujet à M. Chiappe, Préfet de police. Celui-ci a refusé toute immixtion de la Préfecture de la Seine dans cette affaire, mais admettrait la possibilité d’une entente avec la Direction des Archives nationales. M. Louis Batiffol attend donc que la Commission formule un vœu dans ce sens. La question est renvoyée devant la 1re Sous-commission.


5. Compte rendu d’un ouvrage de M. André Morizet.

M. Mario Roques rend compte du livre de M. André Morizet : Du vieux Paris au Paris moderne, Haussmann et ses prédécesseurs, Paris, Hachette, 1932. Il en dégage la ligne de conduite que peut en tirer la Commission du Vieux Paris et souligne l’unité de l’œuvre de Haussmann. L’ouvrage a été couronné par l’Académie française (un prix Montyon).


6. Rapport présenté par M. Charles Fegdal, au nom de la 1re Sous-commission, sur la préservation de deux immeubles de l’île Saint-Louis : quai de Béthune, n° 24, et quai de Bourbon, n 45 (4e).

M. Charles Fegdal, au nom de la 1re Sous-commission, présente un rapport sur la préservation de deux immeubles de l’île Saint-Louis ; il montre l’intérêt qu’il y a à respecter les servitudes de hauteur dans cette partie de la capitale[3] :

1° 24, quai de Béthune, immeuble connu sous le nom d’hôtel Hesselin. L’Administration n’a été saisie d’aucun projet de reconstruction ; de son côté, la Pré-

  1. Voir procès-verbal du 1er avril 1933.
  2. Antoine-Joseph Santerre, révolutionnaire et général français (1752-1809), fils d’un brasseur de Cambrai. Il acheta en 1772 la brasserie Aclocque (faubourg Saint-Antoine), prit part au siège de la Bastille. Il fut décrété de prise de corps après la journée du 17 juillet 1791. Vend sa brasserie en 1790.
  3. Voir le rapport de M. Paul Jarry sur cette affaire (procès-verbaux de l’année 1931, pp. 18-19).