Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1899, 5.djvu/9

Cette page n’a pas encore été corrigée

157 —

pays étrangers, les églises de Paris doivent, au point de vue de l’art, ne rien négliger pour attirer les visiteurs.

M. Lucien Lambeau répond qu’il a été chargé par la Ire Sous-commission de présenter un rapport sur une proposition de M. Georges Villain relative aux objets d’art ou aux parties artistiques que l’on voit peu ou que l’on voit mal dans les églises. Il signalera, en une sorte d’inventaire, les choses qui présentent un intérêt d’art ou d’histoire et que, pour des causes quelconques, le public ne. peut pas voir. L’Administration sera alors invitée à négocier avec les fabriques pour arriver à une meilleure visibilité des choses signalées.

La proposition de M. Alfred Lamouroux est renvoyée à la 3e Sous-commission.

15. — Exposition des travaux de la Commission du Vieux Paris.

M. Alfred Lamouroux, vice-président, annonce que l’ordre du jour de la séance porte l’ouverture d’un crédit pour organisation, au musée Carnavalet, de l’exposition des travaux de la Commission du Vieux Paris. Avant do mettre cette question en discussion, il donne lecture de la lettre suivante adressée par M. Bouvard, directeur des services municipaux d’Architecture, et qui pose la question sur un autre terrain :

Paris, le 3 mai 1899.

A Monsieur le Président de la Commission du Vieux Paris.

Monsieur le Président,

Convoqué demain jeudi au Comité du budget il me sera impossible d’assister à la Commission du Vieux Paris, je vous prie de vouloir bien m’excuser et d’agréer mes regrets.

Je vois à l’ordre du jour de cette séance :

Ouverture d’un crédit nécessaire à l’installation de l’exposition des travaux de la Commission du Vieux Paris au musée Carnavalet. »

Ne pensez-vous pas, Monsieur le Président, qu’il serait intéressant, très intéressant à mon avis, de faire dans le pavillon de la ville de Paris, à l’Exposition universelle de 1900, une reproduction de vos travaux ?

Cela rentrerait bien, semble-t-il, dans le cadre prévu par la Municipalité au point de vue rétrospectif.

Veuillez agréer, je vous prie, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les plus distingués et dévoués.

Bouvard. »

M. Alfred Lamouroux estime qu’il y a intérêt pour la Commission à accepter, en principe, l’offre séduisante, de M. Bouvard et ne pas donner suite, avant l’Exposition universelle, au projet d’exposition dans le musée Carnavalet. Il demande, en conséquence, le renvoi de la lettre de M. le directeur des services municipaux d’Architecture à la Commission de permanence pour l’étude des voies et moyens.

M. Charles Sellier dit qu’il doit demeurer bien entendu que, après l’Exposition universelle, les objets déposés reviendront au musée Carnavalet.

M. G. Cain appuie, d’une façon absolue, la lettre de M. le directeur des services municipaux d’Architecture et la proposition de M. Alfred Lamouroux.

M. Lucien Lambeau estime que la Commission du Vieux Paris a tout à gagner à cette combinaison ; l’Exposition universelle ne devant ouvrir qu’en mai prochain, c’est une année de plus qu’aura devant elle la Commission et pendant laquelle d’autres reproductions et documents pourront être réunis et ajoutés à ceux qu’elle possède déjà.

La Commission décide d’accepter, en principe, l’offre de M. le directeur des services municipaux d’Architecture et de surseoir à l’exposition au musée Carnavalet.

La lettre de M. Bouvard est, en outre, renvoyée à la Commission de permanence pour étude des voies et moyens.

Les remerciements de la Commission lui seront envoyés.

16. — Visite aux maisons expropriées pour le percement de la rue Dante.-Réserve d’objets curieux.

M. Tesson, au nom de la Ire Sous-commission, expose qu’une délégation de la Ire Souscommission a été visiter les maisons appelées à disparaître par suite du percement de la

3