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qu’il avait remis un rapport relatif au mauvais état des sources de la Seine à Saint-Seine (Côte-d’Or), et qu’il pensait qu’il y aurait intérêt pour ladite Commission à prendre connaissance de ce rapport.

« Le soussigné a l’honneur d’informer M. le secrétaire de la Commission que le signalement de M. Jaunet a été communiqué à la Direction administrative des services d’Architecture, qui a fait savoir que les poteaux indicateurs appartenant à la ville de Paris sont placés non au milieu des champs, mais en réalité sur le revers d’un chemin rural qui part de la route nationale n° 71, passe à la ferme des Vergerets, et aboutit aux sources de la Seine. Néanmoins, il est exact que ce chemin est souvent inondé par les pluies et par suite en mauvais état. Des travaux sont nécessaires et la Direction des Affaires municipales a prié M. l’Ingénieur en chef du département de la Côte-d’Or de vouloir bien dresser un projet avec devis des travaux.

Pour le directeur des Affaires
municipales :
« Le chef du bureau du Domaine de la Ville,
« Barras. »

Acte est donné de cette communication.


6. — Communication relative aux restes du théâtre de la Société olympique.


M. Alfred Lamouroux, vice-président, communique une lettre de M. Plancouard, de Cléry-en-Vexin, relative aux restes du théâtre de la Société olympique qui se voyait, il y a une vingtaine d’années, rue de la Victoire, 46 et 39, rue de Châteaudun.

Des remerciements seront envoyés à M. Plancouard et sa communication transmise à la 1re Sous-commission.


7. — Communication relative à la maison dite de la Reine Blanche, sise rue des Gobelins.


M. Alfred Lamouroux, vice-président, donne lecture de la lettre ci-après, émanant de M. le Directeur de l’Enseignement primaire de la Seine :

« Paris, le 17 avril 1899.
« Monsieur le Président,

« Par lettre du 17 mars dernier, vous m’avez fait part d’un vœu de la Commission du Vieux Paris tendant à recommander à l’Administration, dans le cas où une école serait à construire dans le quartier, la maison dite de la Reine Blanche, sise rue des Gobelins, 17.

« De l’examen auquel j’ai fait procéder il résulte que, malgré tout l’intérêt qu’aurait pour la ville de Paris la conservation de la maison dite de la Reine Blanche, il ne paraît guère possible d’obtenir ce résultat en affectant cette maison à un service scolaire.

« En effet, la construction ne se prête nullement à l’aménagement d’une école et les travaux à exécuter pour l’approprier à cette destination en changeraient absolument le caractère et, par conséquent, enlèveraient une grande partie de l’intérêt que présenterait sa conservation.

« L’escalier ne peut être utilisé par les enfants, les fenêtres ne donnent pas un jour suffisant pour des classes, elles ne peuvent être ouvertes facilement et le mode de fermeture dit à guillotine est proscrit dans les écoles, en raison du danger qu’il présente ; les parquets sont à renouveler, la hauteur sous plafond et les surfaces mêmes de chaque salle sont insuffisantes.

« De plus la maison, qui sert depuis longtemps d’atelier de mégisserie, est imprégnée d’odeurs qui seraient insupportables pour les élèves.

« Telles sont, Monsieur le Président, les raisons qui ne me permettent pas de répondre au désir de la Commission, et je vous en exprime tous mes regrets.

« Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute considération.

« L’inspecteur d’Académie, directeur de l’Enseignement primaire du département de la Seine,
« Bedorez. »

M. Formigé regrette que la direction de l’Enseignement ne puisse utiliser cette construction, qui présente un véritable intérêt architectural. Il estime, quant à lui, qu’il ne serait nullement impossible de l’aménager pour en faire une école en y faisant, bien entendu, quelques compléments d’installation. En ce qui concerne l’odeur de tannerie invoquée par M. le Directeur, tout le monde sait qu’elle n’a jamais été considérée comme malsaine.

M. le Président estime qu’en cette circonstance, M. le directeur de l’Enseignement aurait pu demander avis à M. le directeur des