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préalablement obtenu une promesse de renouvellement de bail, aura participé dans une large mesure, fournissant portes, fenêtres, lambris, cloisons, placards, fourneau de cuisine, pierre d’évier, etc. ; il était désormais nécessaire d’établir, par un état de lieux, la nomenclature des objets qui appartenaient au principal locataire. Et l’on s’explique en même temps l’intérêt que présenta pour Duplay, lorsqu’il fut mis en vente en l’an IV, l’acquisition de l’immeuble.

Paris, le 23 janvier 1899.

Ernest Coyecque, Archiviste-paléographe, sous-archiviste de la Seine. »

Des remerciements seront transmis à M. Coyecque, et sa communication est renvoyée à la lre Sous-commission.

12. — Don à la ville de Paris des objets trouvés avec la première pierre du palais de la Cour des comptes.

M. le Président donne lecture des pièces suivantes, transmises par la Compagnie d’Orléans et relatives à la découverte de la première pierre du palais de la Cour des comptes :

Paris, le 19 janvier 1899.

" Monsieur le Préfet de la Seine,

Les travaux que notre Compagnie fait exécuter en ce moment pour la construction de sa gare du quai d’Orsay, sur l’emplacement de l’ancien palais de la Cour des comptes, ont fait découvrir la première pierre posée en 1810 pour l’érection de ce palais.

Cette pierre contient divers objets, médaillons, médailles, etc. qui nous ont paru présenter un certain intérêt au point de vue historique. Aussi notre Conseil d’administration a-t-il décidé, dans sa séance du 13 janvier courant, de les offrir au musée Carnavalet.

Je suis heureux, Monsieur le Préfet, de porter cette décision à votre connaissance, et j’ai l’honneur de mettre à votre disposition les objets en question, dont le détail est donné dans le bordereau ci-joint.

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’assurance de ma haute considération.

Le directeur de la Compagnie, Signé : Heurteau ».

Bordereau des objets trouvés dans la première pierre posée pour la construction des bâtiments de la Cour des comptes.

A. — 3 médaillons de cristal enchâssant l’effigie en plâtre métallisé de Napoléon ler et portant l’inscription « Napoléon le Grand, empereur des Français — 1810 ».

B. — 10 médailles d’argent ou de platine, de la dimension d’une pièce de 5 francs, commémorant les événements suivants :

1° Paix de Tilsitt (1807).

2° Paix de Presbourg (1805).

3° Confédération du Rhin (1806).

4° Érection de la colonne de la Grande armée (campagne de 1805).

5° Érection de l’arc de triomphe du Carrousel (1806).

6° et 7° Mariage de Napoléon et de Marie-Louise d’Autriche (1810).

8° Napoléon couronné roi d’Italie (1805).

9° Le Code civil est décrété (an XII).

10° Le Sénat et le Peuple (à l’occasion du sacre) (an XIII).

C. — 8 médailles de bronze semblables aux précédentes, sauf les nos 6 et 7 qui manquent à la collection.

D. — Pièces de monnaie, savoir :

Or : 40 fr. ; 20 fr.

Argent : 5 fr. ; 2 fr. ; 1 fr. ; 1/2 fr. ; 1/4 fr.

Bronze : 10 cent.

E. — 2 plaques d’argent, mesurant respectivement :

Long. : om 32, larg. : om 14, épaisseur : om015 ;

Long. : om 65, larg. : om 33, épaisseur : om04.

Elles portent chacune une inscription, l’une en français, l’autre en latin, rappelant que le duc de Cadore, ministre des relations extérieures, a posé, le 4 avril 1810, la première pierre du palais destiné à son ministère, dont la construction était confiée à l’architecte Bonnard. "

M. le Président croit être l’interprète de la Commission tout entière, en remerciant la