cement des fouilles, étant donné que les murs de face sont maintenus par des étais et étrésillons et qu’un témoin posé au-devant d’une crevasse ancienne n’a révélé aucun mouvement nouveau.
Après examen contradictoire des deux immeubles, il a été reconnu par M. Formigé, les architectes des propriétaires et le soussigné, qu’il n’était pas prudent de démolir actuellement le mur ancien, malgré tout l’intérêt artistique que pourraient présenter les assises qui le composent. Ce mur sera donc conservé en l’état actuel.
Quant aux parois des cavités qu’il s’agit de remplir à droite et à gauche, il a été convenu qu’elles seraient au préalable étrésillonnées à l’aide d’étais et de couches en chêne, préalablement goudronnés, qui seront abandonnés dans la fouille de manière à donner aux murs de face les points d’appui rigides que ne sauraient leur fournir les terres meubles à rapporter pour reconstituer le sol de la voie.
D’après l’avis de M. Formigé, ces recherches ne sont qu’ajournées ; elles pourront être utilement reprises par la Commission du Vieux Paris lorsque des nouveaux bâtiments viendront remplacer ceux actuels.
Paris, le 9 janvier 1899.
L’Architecte-voyer en chef adjoint,
Sauger.
Acte est donné des communications de MM. Bouvard et Sauger.
7. — Lettre de M. L’Esprit, commis principal à la Préfecture de la Seine, relative à la pose d’une plaque commémorative sur l’ancienne maison Réveillon, rue de Montreuil et rue du Faubourg-Saint-Antoine.
« Paris, le 12 décembre 1898.
« Monsieur le Président,
« J’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien accepter, pour la Commission du Vieux Paris, le plan dressé en 1850 d’un vaste immeuble dans les dépendances duquel habitaient mes parents au moment de ma naissance ; d’après ce qu’ils m’en ont dit, c’était l’ancienne maison Réveillon, sur laquelle furent tirés les premiers coups de feu de la Révolution.
« Voici ce que dit le Dictionnaire de la conversation (2e édition) au mot Réveillon :
« Riche fabricant de papiers peints du faubourg Saint-Antoine, au nom duquel se rattache le souvenir de la première émeute qui ait signalé 1789. Il s’était montré partisan enthousiaste des découvertes aérostatiques, et avait prêté, en octobre 1783, le jardin de sa maison à Pilâtre des Rosiers pour une de ses ascensions. Le 28 avril 1789 sa maison fut pillée et dévastée par la populace, à laquelle il était signalé comme un accapareur et comme hostile au mouvement des esprits qui avait amené la convocation des états-généraux. C’est huit jours après ces scènes déplorables que cette assemblée se réunissait pour la première fois à Versailles. »
« Actuellement, la rue Titon traverse cette propriété.
« Si cette maison que j’ai l’honneur de vous signaler est bien celle de Réveillon, la Commission n’estimera-t-elle pas qu’une plaque commémorative ne serait pas déplacée sur ses restes historiques ?
« Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’hommage de ma respectueuse considération.
« L’Esprit,
« Commis-principal de la Préfecture de la Seine. »
La lettre de M. L’Esprit est renvoyée à la 1re Sous-commission pour identification et des remerciements lui seront adressés pour sa communication ainsi que pour le plan qui y est joint.
8. — Lettre de M. Bigorgne, conducteur municipal, relative à un égout de la rue de la Lune.
« Paris, le 10 janvier 1899.
« Monsieur le Conseiller,
« J’ai l’honneur de vous informer que la Ville fait exécuter, en ce moment, un égout rue de la Lune, ces travaux sont faits en souterrain, en raison de la profondeur, du mauvais état du sol et des maisons ; mais de distance en distance on est obligé d’ouvrir des puits.
«Dans l’un de ces puits, celui en face la mitoyenneté des nos 5 et 7, nous venons de trouver de vieux murs à 3 m. 50 c. de profondeur ; ils subsistent au fur et à mesure que nous descendons.
« Ces murs sont ordinaires, plâtre et
