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sa demande, par deux amateurs photographes, M. Morot, architecte à l’église du Sacré-Coeur (Montmartre) et M. F. Meheux, dessinateur de l’hôpital Saint-Louis.

M. le Président pense que la chapelle en question n’a pas une bien grande valeur artistique, il estime, dans tous les cas, que la question aurait besoin d’être étudiée par une Sous-commission.

M. Breuillé dit que cette chapelle ne présente aucun intérêt. La Commission en a les photographies, c’est déjà de trop. Lorsqu’elle sera démolie ce sera un vestige de la superstition de moins.

M. Alfred Lamouroux estime qu’en se plaçant à un point de vue un peu moins spécial, la proposition de M. Périn mérite d’être prise en considération, elle peut, dans tous les cas, être examinée par une Sous-commission.

La proposition de M. Périn est renvoyée à la 1re Sous-Commission ; des remerciements seront adressés à MM. Morot et Meheux pour leur offre gracieuse et les photographies envoyées au musée Carnavalet.

37. — Propositions tendant à la reproduction de motifs d’architecture décorant d’anciennes maisons de Paris.

M. Lucien Lambeau signale à l’attention de la Sous-commission chargée de la reproduction des aspects et des curiosités de la construction parisienne, les motifs architecturaux ci-après, en vue du portefeuille de la sculpture décorative à créer au musée Carnavalet :

Rue Saint-Jacques, n° 151 bis. — Un balcon en fer forgé, du commencement du xviiie siècle, de forme contournée du plus gracieux effet. Ce balcon repose sur une console très saillante construite au-dessus d’un portail en pierre dont la clef est formée d’un important motif sculpté décoré d’un mascaron caractéristique.

La fenêtre donnant sur le milieu du balcon est surmontée d’une fine tête de femme entourée de feuillage.

La reproduction ne devrait comprendre que le balcon avec la fenêtre du ler étage et le motif qui la surmonte ainsi que le portail placé immédiatement au-dessous.

Rue Barbette n° 15 (ancien hôtel du président Le Mayrat). — Un portail carré, d’aspect monumental, formé de deux pilastres décorés de bandeaux en bossages vermiculés et couronné d’une corniche ornée d’oves et de différents motifs sculptés. La porte en bois, de style Louis XVI, est un très important travail de sculpture sur bois. Les vantaux comportent, dans leur partie haute, deux médaillons de forme ovale décorés de deux charmantes têtes de femmes et soutenus par un noeud de rubans finement dessiné. Autour des deux médaillons, rognent deux guirlandes de fruits d’un puissant relief. De fines nervures en guirlandes, ainsi que des décorations à la grecque, ornent les autres parties de cette porte. Le heurtoir, de forme assez ordinaire, est cependant fixé à la porte par un important motif en fer ajouré du dessin le plus compliqué et le plus curieux.

La reproduction devrait comprendre le portail en pierre et la porte cochère.

Rue de la Perle, n° 1. — Dans un petit hôtel paraissant dater du xviiie siècle, se voit, dans le fond de la cour, une intéressante façade percée de larges fenêtres et ornée de quatre baies circulaires dans lesquelles sont placés des bustes de personnages de l’histoire romaine.

Sur toute la largeur de la façade, règne un fronton triangulaire renfermant un important motif sculpté en haut relief et représentant deux figures d’amour appuyées sur des cornes d’abondance et entourés de fleurs et de fruits.

La reproduction demandée, à défaut de la façade entière, devrait porter particulièrement sur le fronton qui présente un réel intérêt.

Rue Gaillon, n° 6. — Un portail Louis XV ayant, comme clef, un sujet sculpté et flanqué de deux consoles de genre rocaille du plus gracieux effet.

La fenêtre qui surmonte cette porte est, elle-même, couronnée d’une fine tête de femme sculptée dans un motif du même style.

Cet ensemble, y compris la porte cochère en bois qui présente le gracieux caractère de cette époque, parait mériter une reproduction.

Rue Poulletier, n° 20. — Le portail monumental d’un hôtel du xviie siècle, contigu à l’hôtel de Lauzun et dans lequel est installée une école communale. Ce portail, de refend et bossage, est orné, au-dessous de la corni-