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L’ancien cloître des Minimes, caserne de gendarmerie (propriété du Département).

Église Saint-Médard.

M. Selmersheim objecte que cette église a été profondément transformée et remaniée et que le classement pourrait être limité aux vitraux.

Adopté.

L’hôtel de Juigné, dit hôtel Salé, ancienne École centrale, rue de Thorigny.

L’hôtel des ambassadeurs de Hollande, rue Vieille-du-Temple, 47.

Les arcades des rues de Birague et de Béarn, pavillon du Roi et de la Reine, place des Vosges.

Adopté.

M. Selmersheim dit qu’il y aurait lieu d’ajouter l’hôtel du Prévôt, dont il poursuit le classement depuis près de vingt ans.

Adopté.

L’ancienne Faculté de médecine, rue de la Bûcherie, achetée récemment par la ville de Paris.

L’ancienne chapelle Saint-Aignan, très curieuse, et qui est l’un des plus anciens souvenirs de la Cité (propriété privée, rue des Ursins et rue Chanoinesse.

Adopté.

22. — Transformation des abords de la gare Montparnasse.

M. Tesson appelle l’attention de la Commission sur la modification des aspects du quartier de la gare Montparnasse.

Le viaduc de l’avenue du Maine va être remplacé par un pont métallique.

Les travaux en cours ont démasqué la gare primitive du chemin de fer de Versailles, dont l’inauguration eut lieu le 10 septembre 1840. Ce bâtiment qui n’est intéressant que par le souvenir du début des chemins de fer se trouve avenue du Maine à droite à la jonction du viaduc.

Une vue photographique pourrait en être prise.

Renvoyé à la 3e Sous-commission.

23. — Découverte de la première pierre de l’ancienne Cour des comptes.

M. Charles Sellier, au nom de la 2e Sous-commission donne lecture du rapport suivant :

Les fouilles exécutées par la Compagnie du chemin de fer d’Orléans pour la construction de la nouvelle gare du quai d’Orsay ont amené, le 4 janvier dernier, la découverte de la première pierre de l’ancien palais de la Cour des comptes et du Conseil d’Etat ; elle avait été posée solennellement, le 4 avril 1810, par le Ministre des relations extérieures, J.-B. Nompère, duc de Cadore.

On sait que ce magnifique édifice, complètement détruit par l’incendie lors des événements de 1871, avait été primitivement destiné au ministère des affaires étrangères ; commencé, en 1810, par l’architecte Bonnard, il fût terminé, en 1835, par son élève Lacornée.

C’est dans l’une des assises du soubassement de l’angle rentrant formé par le corps de bâtiment principal de ce palais avec le pavillon situé au coin de la rue de Lille et de la rue de Poitiers, que fut rencontrée cette première pierre. Elle était en roche dite vieux Bagneux et comportait à sa partie supérieure une cavité rectangulaire, laquelle contenait, encastrée dans une semelle ou panneau de chêne de 0 m. 74 c. de long sur 0 m. 41 c. de large, 31 objets commémoratifs de divers événements du règne de Napoléon Ier, savoir :

1° Trois médaillons de cristal de forme octogonale enchâssant l’effigie, en plâtre métallisé, de Napoléon Ier, et portant gravés, sur la face, ces mots : « Napoléon le Grand empereur des Français », et sur le revers, la date de 1810.

2° Une médaille en platine, grand module, portant, à l’avers, l’effigie de Napoléon, tête laurée, avec l’exergue : « Napoléon Emp. et roi » et la signature : Denon dir. ; au revers, un homme et une femme vêtus à l’antique s’unissant devant l’autel allumé de l’hyménée, entourés de l’exergue : « Napoléon emp. et roi — M. Louise d’Autriche », au-dessous le millésime 1810.

3° Neuf médailles d’argent, grand module.

La première représente à l’avers un person-