ret et y débitait un petit vin de pays très apprécié.
Les jésuites expulsés en 1762, les frères de Saint-Jean-de-Dieu dispersés pendant la Révolution, le moulin n’en continua pas moins jusqu’en 1815 à vendre de la galette et à servir du vin clairet.
Le cimetière du Sud, créé en 1824, annexa le moulin qui servit d’habitation à un garde. Aujourd’hui, la tour robuste avec son toit en poivrière subsiste, recouverte presque jusqu’en haut d’un lierre épais, véritable paradis pour les oiseaux qui y pullulent. L’intérieur aurait besoin de quelques menus travaux de réparation, si l’on veut conserver ce vieux et pittoresque souvenir.
M. Mareuse dit que la démolition de cette tour de moulin avait été mise en question il n’y a pas encore très longtemps ; il serait bon que la Commission du Vieux Paris émit un vœu ferme sur le principe de la conservation, car c’est un des rares vestiges des moulins de Paris.
M. Menant dit que la démolition du moulin n’a été envisagée qu’incidemment au cours d’une discussion au Conseil municipal et que l’Administration n’a cessé d’en demander la conservation.
M. le Président dit qu’il faudrait certainement assurer la conservation de cette tour de moulin.
M. Menant répond qu’il y a peu à faire et qu’il s’en occupera.
M. Tesson rend hommage à l’affabilité et à la complaisance du conservateur du cimetière du Sud qui a mis une obligeance parfaite à faciliter la visite et la recherche des sépultures intéressantes dont l’état d’abandon avait été signalé autrefois.
19. — Établissement d’un état des sépultures intéressantes existant dans les cimetières parisiens.
M. Tesson, au nom de la 1re Sous-commission, dit que la destruction des tombes intéressantes, au point de vue de l’histoire, de l’art ou du souvenir parisien n’est plus à craindre, le Conseil municipal affecte depuis quelques années des fonds spéciaux à l’entretien de celles de ces tombes qui se trouvent abandonnées. En sorte qu’il n’y a plus lieu de regretter l’insuccès de la proposition lancée par Henry Havard, il y a une dizaine d’années, et qui avait pour but de demander le classement par la Commission des Monuments historiques des tombes intéressantes qui se seraient trouvées menacées de destruction par défaut d’entretien.
Mais, pourtant, il serait bon que la Commission du Vieux Paris possédât la nomenclature des célébrités qui reposent dans les différents cimetières parisiens, ainsi que l’état des œuvres d’art de toutes sortes qui y existent. L’on trouverait dans ces documents de précieux éléments pour l’établissement de l’inventaire dont la 1re Sous-commission se préoccupe.
M. Alfred Lamouroux appuie cette idée et propose que les renseignements soient demandés à l’Administration, en faisant remarquer qu’il n’existe rien d’officiel dans ce genre.
M. le Président, après avoir résumé la communication précédente, soumet à la Commission les propositions suivantes :
Au sujet de l’inscription de la tombe de Hullin : l’ordre du jour.
Pour la sépulture d’Hégésippe Moreau : renvoi à l’Administration.
Pour le moulin : renvoi à l’Administration avec prière de faire exécuter quelques menus travaux, afin d’assurer la conservation de la vieille tour.
En ce qui concerne les renseignements sur les célébrités qui reposent dans les cimetières parisiens et sur les œuvres d’art :
Demande à l’Administration de vouloir bien fournir par cimetière deux états : l’un contenant la liste alphabétique des célébrités avec les dates de décès et d’inhumation ; l’autre indiquant les tombes dont la conservation doit être surveillée dans l’intérêt de l’art, de l’histoire ou du souvenir parisien.
Ces différentes propositions sont adoptées.
20. — Communication de M. Carot, au sujet d’un vitrail ancien..
M. Tesson, au nom de la 1re Sous-commission, dit que M. Carot a signalé l’existence d’un intéressant vitrail ancien, déposé depuis une vingtaine d’années dans les combles de l’église Sainte-Marguerite où il est menacé de destruction.
