M. le Président propose à la Commission d’émettre un vœu tendant à ce que la garde des plans du cadastre soit confiée à ville de Paris.
Ce vœu est adopté à l’unanimité et M. le chef du service des Archives de la Seine, sera chargé de suivre cette importante affaire avec la 1re Sous-commission.
16. — Inscription gravée sur la tombe du général Hullin.
M. Tesson, au nom de la 1re Sous-commission, dit que le mauvais état de l’inscription gravée sur la tombe de Hullin, au cimetière du Sud, a été signalé récemment à l’attention de la Commission du Vieux Paris qui a demandé, sur ce sujet, un rapport à la 1re Sous-commission.
La tombe du célèbre vainqueur de la Bastille a été visitée. Ce monument se compose d’un soubassement massif sur lequel a été gravée l’inscription en question. Au-dessus se trouve un édicule en marbre d’environ 1 mètre de hauteur, contenant dans une niche demi-sphérique le portrait de Hullin, par David d’Angers.
Le marbre est en très bon état, mais la pierre du soubassement s’est effritée et la plus grande partie des lettres formant l’inscription est détruite. Mais il faut bien dire que cette inscription, autant que l’on peut en juger par ce qu’il en reste, n’est pas d’un intérêt primordial. Elle contenait l’indication des distinctions honorifiques du général, sans mentionner aucun des faits historiques auxquels il aurait pris une part active : la prise de la Bastille et l’arrestation du gouverneur de Launay ; le jugement du duc d’Enghien et l’avortement de la tentative de complot du général Mallet.
Du reste, le tombeau de Hullin n’est pas abandonné.
Décédé le 9 janvier 1841, rue du Cherche-Midi, 73, chez son parent Étienne-Pierre Fournier, Hullin fut inhumé le 13 suivant au cimetière du Sud. Un arrêté du préfet de la Seine, le comte de Rambuteau, en date du 5 mai 1841, accordait un emplacement de 4 m. 50 c. pour le monument qui fut élevé en juin suivant.
Ce monument a toujours été entretenu par les soins de la famille. Il ne semble pas que la Commission du Vieux Paris ait à intervenir en cette occasion.
C’est actuellement un parent, M. de Perpignat, qui assure l’entretien par le même marbrier qui a construit le tombeau.
Pourtant il serait bon de veiller à ce que le soubassement formé d’une pierre sensible à la gelée et qui avant peu de temps sera très dégradé, n’entraîne pas la destruction du marbre de David d’Angers, qui a été estimé un assez beau morceau de sculpture pour que le modèle en plâtre en ait été déposé au musée d’Angers.
Il est assez curieux de noter que la plupart des biographies de Hullin indiquent Paris comme lieu de sa naissance, tandis qu’une biographie contemporaine (Dictionnaire historique... publié sous la direction de MM. Rable, Vieilh de Boisjolin et Sainte-Preuve. Paris, 1836) le fait naître à Genève.
La 1re Sous-commission propose l’ordre du jour.
17. — Tombeau d’Hégésippe Moreau.
M. Tesson, au nom de la 1re Sous-commission. — Dans un autre coin du cimetière Montparnasse, la sépulture modeste d’Hégésippe Moreau, qui reçoit des souvenirs de mains pieuses, est en mauvais état. L’inscription gravée dans la dalle est presque entièrement rongée par une mousse épaisse qui recouvre toute la pierre.
Il semble qu’il suffira d’appeler l’attention de l’Administration sur cette tombe qui, seule parmi celles qui étaient signalées il y a quelques années pour le mauvais état de leur entretien, paraît ne pas avoir été réparée.
M. le Président signale cette situation à M. Menant, qui donnera des instructions pour que les soins nécessaires soient donnés.
18. — Moulin des frères Saint-Jean-de-Dieu.
M. Tesson, au nom de la 1re Sous-commission, entretient ensuite la Commission du moulin des Frères de Saint-Jean-de-Dieu, dont la tour existe encore dans le cimetière du Sud. Ce moulin dit moliniste, par opposition au moulin janséniste ou des Trois cornets, était fréquenté par une clientèle dévouée aux théories du jésuite Molina. Le meunier y tenait caba-
