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international de l’art public devant se tenir à Bruxelles du 24 au 28 septembre prochain.

Dans le comité exécutif de ce congrès, dont le bureau se compose de M. Aug. Beernaert, ministre d’État, président de la Chambre des représentants, président ; de M. Em. Dupont, vice-président du Sénat, vice-président ; et de M. Eug. Broerman, artiste peintre, secrétaire général, figurent les ministres, dont M. Léon de Bruyn, ministre des Beaux-arts et des Travaux publics ; les gouverneurs des provinces, dont M. Vergote, gouverneur de la province du Brabant ; les bourgmestres des grandes villes, dont M. Charles Buis, bourgmestre de Bruxelles, un des fervents initiateurs de l’œuvre et du Congrès.

Ce Comité exécutif fait appel aux gouvernements, aux municipalités, aux sociétés d’art et aux artistes ainsi qu’aux professeurs, pour étudier et discuter en commun un questionnaire divisé en trois sections :

lre section. — L’art public au point de vue législatif et réglementaire ;

2e section. — L’art public au point de vue social ;

3e section. — L’art public au point de vue technique.

Nombre des questions portées à ce programme présentent un tel intérêt général et aussi une telle connexité avec les sujets des études de la Commission du Vieux Paris qu’il parait intéressant de publier tout ou partie de ces questions dans le procès-verbal. »

La Commission décide l’impression au procès-verbal du questionnaire qui sera posé au Congrès de l’art public de Bruxelles.


« PREMIÈRE SECTION.


L’art public au point de vue législatif et réglementaire.


1. — Y a-t-il lieu pour les pouvoirs publics d’intervenir en matière d’art public et en cas d’affirmative quelle doit être la nature de cette intervention ?

A. — Comment assurer la protection des œuvres d’art public et le respect des sites, les garantir contre les actes de mauvais goût et de vandalisme ; comment doit-on provoquer ou imposer la réparation des déformations existantes ?

B. — Y a-t-il lieu d’étendre les pouvoirs des autorités administratives au point de vue esthétique, en ce qui concerne notamment la voirie et les bâtisses ; et dans l’affirmative quels doivent être ces pouvoirs ?

C. — Quels sont les encouragements à donner à la production d’enseignes et d’affiches d’art ayant un caractère esthétique ?

D. — Comment faut-il combattre légalement les excès de la réclame de mauvais goût qui dépare l’aspect des villes et des campagnes ?


DEUXIÈME SECTION.


L’art public au point de vue social.


1. — Par quels moyens peut-on encourager l’art dans un intérêt social ?

2. — Quel rôle doit remplir l’esthétique dans l’éducation et l’instruction ? Quelles méthodes convient-il éventuellement de recommander dans ce but?

3. — Y a-t-il des mesures à prendre par les pouvoirs publics en vue du développement esthétique des populations ? Quelles sont ces mesures?

4. — De l’organisation des musées et expositions d’art.

5. — Quel est le système qui doit prévaloir dans la répartition des travaux et encouragements artistiques. Convient-il d’organiser des concours ?

6. — L’institution des concours dits de Rome répond-elle aux exigences de l’art ?

7. — Les récompenses sont-elles utiles pour l’encouragement de l’art dans un intérêt social ; dans l’affirmative, de quelle, nature doivent être ces récompenses et comment faut-il les répartir ?

8. — Affiches d’art et publications illustrées dans un but d’éducation populaire.

Moyens d’enrayer la production d’affiches illustrées et d’images de mauvais goût ou qui blessent la morale.


TROISIÈME SECTION.


L’art public au point de vue technique.


1. — N’y a-t-il pas lieu d’apporter des réformes dans l’organisation des académies et écoles d’art existantes ?