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tions qu’elles appuient au besoin des matériaux de leurs collections.

4° Pour les découvertes importantes, un rapport spécial est adressé à l’Administration

municipale, qui prend les mesures qu’elle décide nécessaires, telles que d’entreprendre d’autres excavations.

5° Les objets transportables trouvés dans les excavations sont déposés au Musée municipal, avec l’indication du lieu où ils ont été trouvés.

6° Il existe une Commission du Conseil municipal pour la « conservation des monuments historiques », commission dont on prend l’avis dans les circonstances importantes.

M. le premier bourgmestre exprime l’opinion que les dispositions prises pour la détermination des objets anciens et la conservation des vieux monuments historiques de la ville d’Aix-la-Chapelle peuvent être encore améliorées, et il prie M. le Préfet de lui faire part des indications qui seront données à la « Commission du Vieux Paris » pour l’exécution de ses travaux.

Amsterdam. — Le bourgmestre de la ville d’Amsterdam a répondu : qu’il n’existait pas de commission analogue à la Commission parisienne, et que jusqu’ici la municipalité n’a adopté aucune mesure semblable.

Dans les conditions de quelques travaux publics, la Municipalité a fait insérer une stipulation disant que tout objet trouvé par l’entrepreneur, ses ouvriers ou d’autres personnes à son service, étant de nature à exciter l’intérêt au point de vue de l’histoire naturelle, de l’antiquité ou de l’histoire, devra être remis à l’Administration.

Athènes. — La municipalité d’Athènes nous a offert le « Recueil de ses lois archéologiques » (de 285 pages).

Ce recueil fera, de notre part, l’objet d’une étude approfondie.

Le nom d’Athènes n’évoque-t-il pas le souvenir des types les plus admirables de l’architecture, qui s’appellent le Parthénon, les Propylées, le temple de Jupiter Olympien, qui ont été décrits par des archéologues français, Letronne et Léon de Laborde !

Berlin. — C’est à la direction du Musée provincial de la Marche qu’incombe le soin des antiquités du vieux Berlin.

Les fonctionnaires de l’Administration municipale qui ont la charge des travaux de terrasse (mines, égouts, conduites d’eau et de gaz, câbles électriques) ont l’ordre de remettre à la direction tous les objets qu’ils découvrent ; et, lorsqu’il s’agit de vieilles constructions plus importantes sur ou sous le sol, de la consulter sur la recherche de leur but et sur leur réception.

Lorsque le Gouvernement entreprend des constructions ou des dragages dans les cours d’eau publics, les trouvailles sont rassemblées et conservées. — Les travailleurs reçoivent de petites primes pour leurs découvertes, « ce qui est un bon moyen d’exciter le zèle et de prévoir les abus de confiance ».

Les membres de l’administration du musée de la Marche, « personnes indépendantes, recrutées à titre honorifique parmi la bourgeoisie en raison des garanties qu’elles offrent de science et de zèle pour le vieux Berlin », se chargent de donner avis à la municipalité, lorsque l’on met à jour quelque objet remarquable, lors des excavations ou des démolitions faites dans les maisons particulières.

M. le directeur du Musée provincial ne peut, dit-il, trop recommander comme modèle cette institution libre.

La ville de Berlin fait édifier « un Musée provincial de la Marche », dont la dépense prévue est de 1,511,000 marks. Entre autres y seront rassemblés et exposés les objets trouvés dans les fouilles du vieux Berlin.

M. le Directeur demande communication des règlements et des instructions qui ont été élaborés ou le seront pour la conservation du vieux Paris.

Bruxelles. — M. le bourgmestre de Bruxelles a répondu à M. le Préfet de la Seine qu’il n’avait pas cru nécessaire de créer une Commission du vieux Bruxelles, parce que la Société d’archéologie a recherché et catalogué avec soin les vestiges anciens ; que le service des Travaux publics est au courant de cet inventaire ; et que le cahier des charges des démolitions prévoit la trouvaille de vieux monuments et d’objets ayant une valeur historique ou artistique, dans son article ainsi conçu : « Les trésors, les objets d’art, de numismatique, d’histoire naturelle et tous autres objets ayant quelque valeur, qu’on découvrirait en procédant aux démolitions devront être remis à la Ville ».

De plus, chaque fois qu’un vieux quartier est soumis à la démolition, il est visité avec soin par notre inspecteur des bâtisses, M.