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La séance est ouverte à quatre heures, sous la présidence de M. Alfred Lamouroux, vice-président.

Assistent à la séance : MM. Louis Lucipia, Sauton, Froment-Meurice, Brumau, Augé de Lassus, Jules Claretie, Édouard Detaille, Formigé, Gosselin-Lenôtre, Jules Guiffrey, Laugier, Longnon, Charles Lucas, Edgar Mareuse, Georges Montorgueil, Jules Périn, Victorien Sardou, Defrance, Brown, Le Vayer.

MM. Lucien Lambeau, Charles Sellier, Tesson, secrétaires.

Excusés : MM. le Préfet de la Seine, Pierre Baudin, Quentin-Bauchart, Arsène Alexandre, Ch. Normand, Tourneux, Bouvard, Le Roux, Georges Cain.

M. le Président annonce à la Commission la perte douloureuse que vient d’éprouver M. Georges Cain dans la personne de sa mère ; il pense être l’interprète de la Commission tout entière en envoyant à M. Georges Cain et à sa famille l’assurance de ses sentiments de condoléance à l’occasion de ce deuil cruel. (Assentiment.)

M. le Président donne lecture de la correspondance :


Lettre de M. Charles Normand.

« Paris, le 6 avril 1898.

Monsieur le Président,

Je dois m’excuser, encore aujourd’hui, de ne pouvoir prendre part aux travaux de la Commission du Vieux Paris. L’état de ma jambe, depuis que j’ai failli être brûlé vif dans mon lit, m’oblige à garder la chambre. Je regrette très vivement ce contre-temps.

Dans sa dernière séance, la Société des amis des monuments parisiens a témoigné du vif intérêt qu’elle porte à la sauvegarde de l’hôtel de Lauzun, le magnifique logis de l’Ile Saint-Louis. J’aurais voulu plaider sa cause devant la Commission, bien que, j’en suis sûr, elle soit gagnée d’avance. J’ai prié mon ami, M. Auge de Lassus, d’être mon interprète à ce sujet.

Je lis, dans le compte rendu de la séance du 3 mars, que la Commission a proposé l’établissement d’un modèle uniforme de fiches devant servir à former l’inventaire général. Dès le jour de la fondation de la Société des amis des monuments parisiens, j’avais conçu pareille pensée. Une Commission spéciale étudia longuement cette question, un rapport fut rédigé, des fiches-modèles furent imprimées et mises à la disposition de nos collègues désirant les remplir. Je tiens ces travaux à la disposition de la Commission.

Dans la séance du 3 mars, M. Louis Lucipia a estimé avec beaucoup de raison qu’on pourrait échanger les documents publiés par les municipalités sur les villes étrangères qu’elles représentent. Je me souviens avoir vu à Vienne, en Autriche, dans l’Hôtel de Ville, un musée public où on avait exposé un ensemble de publications relatives aux transformations de Vienne à travers les âges.

Un des correspondants de l’Ami des monuments et des arts