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DEUXIÉME PARTIE.


coups de cravache par un mouvement violent et peut, suivant son caractère, bondir, se cabrer, se jeter avec force de côté ou reculer avec vitesse. Telles sont les quatre défenses que le cheval peut opposer dans ce cas.

Examinons les moyens de les combattre.

Si le cheval bondit, vous n’avez qu’à lui lever la tête, pour lui charger l’arrière-main, en ayant soin de vous tenir très près de son épaule pour éviter les coups de l’avant-main. La tête haute, un cheval ne peut bondir.

La cabrade est plus dangereuse ; aussi je recommande à tous les écuyers qui travaillent à pied de toujours porter un chapeau haut de forme. Cette sage précaution m’a sauvé de plus d’un coup de sabot sur la tête. Lorsque le cheval se cabre, votre main droite abandonne forcément le filet, dont l’extrémité demeure seule dans la main gauche. Vous vous trouvez alors éloigné de l’animal de toute la longueur de ce filet, ajoutée à celle de votre bras gauche, en sorte que, si vous faites demi-tour, pour lui faire face, il est impossible qu’il vous atteigne.

Laissez-le reprendre son aplomb, puis approchez-vous de lui très doucement, en prenant toujours soin de cacher votre cravache. S’il se cabre de nouveau, pesez fortement et sans saccades sur le filet. Quand il aura essayé trois ou quatre fois de ce moyen de défense, voyant qu’il ne lui réussit pas, il y renoncera bientôt et peut-être se jettera brusquement de côté.