Page:Principes de dressage et d'équitation.djvu/85

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
63
TRAVAIL RAPPROCHE, MARCHE EN AVANT.

Ici, j’appelle toute l’attention du lecteur, car l’instant est décisif : nous sommes à la première lutte de laquelle dépend l’avenir.

Il importe de comprendre que le cheval ne se rend aucun compte, à ce moment, de ce qu’on lui demande et qu’il ignore les moyens de coercition dont dispose l’écuyer. Il ne craint pas encore le châtiment et connaît à peine l’action rassurante des caresses.

Or tout le dressage est renfermé dans ces deux moyens : châtier ou caresser à propos.

Je suppose que mon cheval refuse d’avancer. On remarquera que, dans la position que j’occupe, il lui est assez difficile de reculer ; difficile, mais non impossible, car il faut s’attendre à tout de la part d’un cheval neuf qui dispose librement de sa force et de sa masse.

Pour le faire avancer, je tends le bras droit, — la main droite tenant toujours le filet sous le menton, exactement à l’endroit où se place la gourmette, — et je pousse devant moi plutôt que je ne tire ; tandis que derrière mon dos, de la main gauche qui tient toujours l’extrémité du filet, je frappe légèrement du bout de la cravache un peu en arrière des sangles.

Si le cheval est doux, pas trop nerveux et peu impressionnable, il se porte en avant sans trop de brusquerie. Souvent, au contraire, il répond aux

    la flexion. Dans ce cas, je remplace la cravache par la chambrière, et derrière mon dos j’attaque l’arrière-main. Il n’y a pas de cheval qui ne cède.