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DEUXIEME PARTIE.

S’il s’éloigne de moi, je le laisse aller, mon but étant de lui faire suivre le mur ; s’il ne s’éloigne pas et s’il cherche à tourner autour de moi, je lui montre la chambrière, dont la vue suffit pour l’écarter autant que la longe le permet. Je tiens la chambrière dans la main droite, la longe dans la main gauche, et je laisse le cheval libre de prendre l’allure qu’il veut.

Cette promenade autour du manège a pour but de permettre au cheval de se rendre compte du terrain, ainsi que de tous les objets qui l’entourent, qui sont nouveaux pour lui.

S’il est vigoureux, il bondit d’abord, puis il galope ou il trotte ; mais il se calme au bout de quelques minutes. S’il est mou, il hésite à se porter en avant : il faut alors le pousser en lui montrant d’abord la chambrière, et, si cela ne suffit pas, en le touchant légèrement sur les fesses, jusqu’à ce qu’on ait obtenu une allure vive, trot ou galop, soutenue pendant cinq minutes. Je ne saurais trop recommander d’éviter soigneusement tout mouvement brusque ou violent, qui pourrait effrayer l’animal.

J’ai dit que j’exigeais cinq minutes de travail à une allure vive ; mais je ne puis naturellement le faire que si le cheval est déjà bien engrainé, c’est-à-dire en parfait état. Dans le cas contraire, la durée du travail pendant les premiers jours doit être moins longue : c’est progressivement que j’arrive à la prolonger pendant le temps indiqué.

Lorsque le cheval a marché pendant cinq minutes