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PREMIÈRE PARTIE

L’aisance, la solidité et la confiance du cavalier dépendent généralement des premières leçons qu’il a reçues ; et, comme je l’ai déjà dit, une bonne assiette ne s’acquiert qu’à la condition d’avoir trotté longtemps sans étriers.

Il faut ne laisser monter aux commençants que des chevaux très doux d’allures et de caractère. On ne saurait prendre trop de précautions pour donner de la confiance au cavalier novice. La confiance qu’il prend durant les premières leçons peut seule lui donner le laisser-aller qui permettra, plus tard, toute décontraction.

Aussi longtemps que le cavalier mettra de la raideur dans ses mouvements, on pourra dire qu’il va à cheval, mais non qu’il monte.

Être cramponné sur sa selle n’est pas monter à cheval. Or cette position défectueuse ne disparaît généralement qu’au fur et à mesure que l’élève prend confiance. On entend assez que je veux parler de la confiance qu’il puise dans sa solidité, car il est certain que l’on peut être très brave et manquer de confiance une fois en selle.

On choisira, pour les premières leçons, des chevaux minces, plutôt étroits que larges, surtout si on a affaire à des jeunes gens ou à des hommes qui ont les jambes courtes. Un trop grand écart des jambes pourrait avoir des inconvénients graves : il fatigue les aines sans profit pour l’élève, et j’ai vu des déviations des hanches ne provenant que de cet abus. Il n’en