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D’UNE ÂME DÉLIVRÉE ET DES DEUX
SAINTS QUI L’ACCUEILLIRENT.



À PARTIR de ce moment, elle ne parla presque plus. Ce même soir, seulement, elle cria à Mlle  Augustine qui lui apportait une soupe dans sa chambre :

— Menteuse !… Tous des menteurs et des menteuses !

Mlle  Olympe entendit pendant les nuits suivantes un ronronnement continu de prières. Suzon, plusieurs fois par jour, se penchait sur le lit de la vieille.

— Voyons, Marie, laisse-toi soigner, sois raisonnable…

Mais elle ne répondait rien et Suzon, en se signant, écoutait les lambeaux de phrases : « Marie, Mère de Dieu, priez pour nous… »

Suzon dit aussi :

— Marie, nous ne te voulions pas de mal.