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le Conseil Municipal de Paris et que je possède comme lui le respect, l’amour, le fanatisme des arbres poussés jusqu’à la passion.

Tartarin. — Je n’y manquerai pas, Prince.

Le Prince. — Parfaitement, mais ce n’est pas encore tout, cher monsieur, et tenez, puisque vous me faites l’honneur de m’écouter…

Tartarin. — Tout l’honneur est pour moi ! et croyez…

Le Prince. — Écoutez bien, vous savez que je suis président de la Société des Steeple-Chases. Cela me donne une certaine influence et ma parole est assez écoutée…

Tartarin. — Comment donc !

Le Prince. — Eh bien je rumine depuis longtemps un grand projet et j’espère bien arriver, avec le concours de tous mes collègues, à sa prompte réalisation ; vous m’écoutez ?

Tartarin. — Je suis tout oreilles.

Le Prince. — Vous n’avez pas été sans remarquer qu’il y a beaucoup plus de courses en été qu’en hiver.

Tartarin. — Parfaitement.

Le Prince. — Et que les malheureux jockeys, aussi bien que les chevaux étaient rôtis souvent par le soleil implacable…

Tartarin. — Parfaitement.

Le Prince. — Eh bien je veux faire planter de chaque côté de la piste une double rangée d’arbres, mais des arbres sérieux, des grands, des beaux, des nobles, des marronniers, des syco-