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J’arrive maintenant à l’un des côtés les plus intéressants des tentatives de moralisation d’ordre privé, au dehors même de l’administration, je veux parler des sociétés de patronages je vais tâcher d’énumérer les principales :

Il y a d’abord la Société de protection des libérés, 174, rue de Université ; la Société de protection des libérés protestants, rue Fessart, 36 ; la Société de protection des engagés volontaires dont M. Félix Voisin, conseiller d’État, ancien préfet de police est le président ; la Société Générale de patronage des libérés, présidée par M. Bérenger, sénateur ; la Société Centrale de patronage, présidée par M. Steeg, s’occupe surtout de patronage international des expulsés, en vertu de la loi du 3 décembre 1819. Elle s’abouche avec les patronages étrangers pour recueillir les expulsés et rend ainsi les plus grands services.

Mais il serait à souhaiter qu’un jour vienne où tous les États du monde civilisés s’entendent pour supprimer le droit abusif et monstrueux d’expulser un étranger. Tous les hommes ont leur patrie et ont le droit d’être aussi citoyens du monde.

Un homme a commis un délit de droit commun, jugez-le, mais ne l’expulsez pas, ce qui est contraire au droit et à la justice ; d’autant plus qu’il ne faut pas oublier que toutes les fois que l’administration se substitue à la justice, c’est reconnaître le droit à l’arbitraire, ce qui est indigne de la République et du monde moderne.

Il y a encore le Comité des conférences anti-