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tières qu’ils traitent ou à cause de leur étendue en plusieurs volumes être distribués qu’à un petit nombre de prisonniers. Il reste donc encore 2 635 volumes propres à être mis dans les mains de tous les détenus.

On y trouve des nouveaux testaments et des bibles, des livres de piété, d’instruction morale, d’histoire, de voyage et de géographie, de littérature, de sciences usuelles et d’arts professionnels, des volumes de nouvelles et de récits divers, des livres en langues étrangères et enfin des publications périodiques reliées en volumes.

Dans chaque division et pour chaque étage, il y a un certain nombre de volumes qui forment un roulement et, qui sont changés tous les samedis ; les livres eux-mêmes changent d’étages et retournent ensuite à la bibliothèque centrale pour être renouvelés, de manière à ce que les hommes puissent tout lire.

Le renouvellement se fait à peu près deux fois tous les quatre mois.

Les condamnés n’ont droit qu’à une seule distribution de livres par semaine, tandis que les détenus en pourvoi pour qui le travail n’est pas obligatoire, peuvent changer leurs livres au fur et à mesure qu’ils en font la demande ; et les détenus en pourvoi ont seuls le droit d’écrire tout le temps. Les condamnés n’ont le droit d’écrire qu’une fois par semaine, et à leur famille seulement. Comme on le voit, un homme de lettres serait vraiment très malheureux à Fresnes.