Page:Pour lire en traîneau - nouvelles entraînantes.pdf/468

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 438 —

salle. À notre entrée, au vieux gardien à la moustache blanche, l’air rude et bonhomme et à moi, les enfants viennent dire bonjour et ce n’est pas sans une profonde émotion et un serrement de cœur que je vois ces pauvres fleurs de prison rire et jouer inconsciemment, avec l’insouciance et l’ignorance qui est peut être, en l’espèce, l’heureux lot des tout petits !

Parlerai-je encore des salles de laboratoire parfaitement installées, d’un musée spécial de cire dont la description ne saurait trouver place ici et de mille autres intéressants ; quoi bon et puis, comme je l’ai dit en débutant, il me faudrait alors écrire un volume.

J’ai déjà parlé de l’ancienne cellule de Saint Vincent de Paul ; voici celles où ont séjourné Louise Michel qui était la bonté même et qui ne demandait qu’à travailler, qu’à écrire seule et tranquille avec ses chats, de Mlle de Sombreuil, de Mme Humbert, etc., ce qui en somme n’est intéressant que suivant la mentalité spéciale des Anglais !

Voici la fosse aux lions, et cette longue rangée de cellules en contrebas, derrière ce Chemin de ronde surélevé, n’est effrayant qu’en apparence, puisque ce sont au contraire encore aux privilégiés que l’on accorde une de ces cellules, où elles ont l’immense avantage d’être au moins seules, chacune chez elle, pour dormir et passer la nuit.

Les souvenirs archéologiques sont, sinon nombreux, du moins intéressants et le Musée Carnava-