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temps, avec orgueil, la photographie de M. du Fréval, avec une dédicace des plus flatteuses.

Puis, voici la série des notes bien curieuses envoyées chaque matin par les pensionnaires du pavillon des Princes au père Goujon pour commander leur déjeuner ou leur dîner. Il en a conservé un grand nombre, comme des reliques, ainsi qu’il le dit lui-même ; cela lui constitue une très curieuse collection d’autographes.

Elles se ressemblent toutes, à peu près, comme esprit ; aussi, je ne citerai que les deux petites notes suivantes de ce pauvre Lalou. Du moins, elles ont le mérite d’être courtes :


PREMIÈRE NOTE

Monsieur Lalou, détenu politique, Sainte-Pélagie

11 octobre 1896

« Note pour M. Jean Goujon, Maison Dorée des politiques français, etc., etc.

« En dehors de mon ordinaire, me fournir en plus un bifteck bien tendre,

« Une omelette, plus des pommes de terre très frites.

« Son pensionnaire, »
« Charles. »

P.-S. — Plus 20 centimes de carotte, pas à manger.