— Eh bien, on va vous enlever vos pensionnaires ?
— Peuh ! il n’y en a plus ; le métier est perdu, et puis, vous savez, je suis propriétaire de ma maison, ici, depuis 1870 que j’y suis installé. Je vais vendre et la démolition de la prison donnera une bien plus grande valeur à mon restaurant et à ma propriété.
— Vous parlez d’or.
— Et vous, vous cannez ?
— ? ? ?
— Dame, on va avoir démoli cette célèbre prison politique avant que vos curés bretons ne vous y aient laissé un logement. Ça n’est pas chic.
— C’est vrai, mais assez plaisanté ; montrez-moi vos papiers intéressants.
— Bien volontiers, et là-dessus, le brave Jean Goujon, un petit vieillard alerte et vivant que tous les gens de lettres connaissent bien, m’apporta un mètre cube de journaux où il est question de lui ou de ses fidèles pensionnaires.
Voici d’abord un petit cadre qui renferme le filet suivant qui ne manque vraiment pas de saveur :
— Connaissez-vous Jean Goujon ?
— Certainement, Bouillet, dans son dictionnaire d’histoire et de géographie dit : « qu’il fut le restaurateur de la sculpture en France ».