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dans l’intérieur de la prison, la fameuse porte provenant de la Bastille et cela d’une façon tout à fait authentique. Aussi elle sera conservée précieusement et lors de la démolition de la prison on va l’expédier, avec infiniment de respect et de précaution, au Musée Carnavalet.

Une inscription en cuivre nous indique sa provenance, et au milieu se trouve un guichet pour voir ce qui se passe de l’autre côté ; enfin elle s’ouvre en deux morceaux, pris l’un dans l’autre, sur elle-même, ce qu’il ne faut pas confondre avec deux battants. C’est ainsi qu’il y a environ tout autour dix centimètres de plus en faveur de la grande porte encastrant la petite ; le tout est en chêne très épais, admirablement conservé. Aujourd’hui toute la porte est peinte en marron, à l’huile.

Les pentures, la grosse serrure, les verrous, le tout est en fer et énorme. C’est bien là le type idéal d’une porte de prison, et comme celle-là est admirablement conservée et historique, on a bien raison de lui réserver, vu son grand âge, les honneurs de notre musée municipal.

Au premier, dans cette aile de gauche se trouvent les dettiers, et au second les condamnés de simple police ; puis viennent les ateliers de travail des prisonniers.

Dans l’atelier no 1, au rez-de-chaussée, on fabrique des sacs, puis voici le préau de l’ancien couvent où les prisonniers se promènent une demi-heure après chaque repas puis voici l’atelier no 2 où l’on fabrique des ballons pour fêtes, japonais,