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d’authenticité que tout artiste pourrait apposer sur son œuvre.

Il chercha longtemps… enfin, il trouva, et, voici sa découverte :

À l’avenir, les peintres, mouleurs, faïenciers, seraient invités à apposer à côté de leur signature — toujours imitable — l’empreinte de leur pouce droit sur les plâtres, les tableaux ou les pâtes, avant que n’aient eu le temps de sécher les couleurs ou les matières employées. De la sorte, grâce à la science anthropométrique, les experts auraient un moyen d’identification infaillible.

Pas neuf par exemple, le moyen : on sait, en effet, que la plupart des autocrates de l’Extrême-Orient ont de tout temps signé les actes importants avec la paume de la main.

En effet tout cela n’est pas neuf et la Fronde oublie de dire que depuis de longues années j’ai été certainement le premier à exposer ce procédé de l’empreinte du pouce et des doigts, pour reconnaître les criminels, dans de nombreux articles.

Mais aujourd’hui ce n’est pas de cela dont je veux m’occuper et, très modestement, je veux simplement indiquer une idée nouvelle, je dirais même géniale, à ce bon M. Bertillon.

Il exerce son talent d’anthropométreur sur tous les criminels, c’est déjà bien, mais ce n’est certainement pas assez, car nous sommes là en face du plus douloureux des problèmes, je dirai même du plus épatant.

Aujourd’hui, la valeur n’attend pas le nombre