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chandise, c’est-à-dire à payer leur publicité, et qu’en somme, étant débordés par la marée montante des quotidiennes productions, littéraires ou non, en imposant un tarif uniforme pour tout un chacun, c’est encore le meilleur Moyen de ne pas faire de favoris. Le raisonnement est admissible ; en tous cas il faut bien s’y soumettre.

La question étant ainsi nettement posée, les malins et les décavés devaient chercher tous les moyens de se faire faire de la publicité à l’œil, autrement dit ils devaient chercher le moyen de mettre dedans les journalistes.

Au premier abord le problème paraissait insoluble, cependant il s’est trouvé trois hommes forts qui l’ont résolu victorieusement et qui se sont fait octroyer une publicité dans les grands prix dans tous les journaux, sans débourser un centime.

Ce sont MM. Rodolphe Salis, Joséphin Péladan et Léon de Rosny. Nous allons donc dévoiler ici leur truc en procédant par ordre.



à tout seigneur tout honneur

Salis, le gentilhomme cabaretier du Chat noir, voyant ses recettes baisser, était fort marri, il cherchait en vain une combinaison géniale pour se débarrasser de ses bocks sans trouver, quand son vieux copain Péladan la lui fournit.

C’est bien simple lui dit le sâr, nous allons nous disputer comme deux chiffonniers dans ton