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besques compliquées. On peut en trouver une reproduction dans un récent volume du docteur A. Marie sur la Démence. Le candidat se proclamais sur ce tableau : Dictateur sans lecteurs, autres que ses vingt-huit magnanimes concurrents et collègues en candidature joffrinboulangerale. » Et, de plus, le pauvre homme affirmait, en caractères. capitaux, qu’il avait conservé, malgré son âge, une vertu que l’on reconnaît volontiers à Jeanne d’Arc, mais que l’on n’avait jamais songé à exiger des candidats ! Nous reproduisons le texte d’une de ses proclamations. Ici le délire est très avancé, l’objet de la proclamation est niais, les allitérations sont nombreuses et l’incohérence évidente.

Au haut du placard, le candidat affirme de nouveau avec ténacité son absolue chasteté et commence :

Je, Pie Dix, je

Fais défense à tout Français baptisé, sans. exception aucune, de l’un comme de l’autre sexe, d’oser à partir de ce jour, cinq mai 1889…, anti-patriotiquement et sataniquement faire usage de ce mot lugubre, sinistre, néfaste…, infâme à jamais, infâme, proscrit et maudit, — Paris, — imperavit ventes et mors et facta est tranquillitas magna, maxima magna.

Quiconque « en France… et à l’étranger… désire le retour de Strasbourg et de Metz à la France doit, selon le candidat Cotton, se faire « un inviolable devoir de ne plus jamais prononcer le mot, proscrit et maudit qui jusqu’à ce jour, depuis la