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n’est pas sans intérêt, car elle est comme le plus éloquent des hommages rendus à nos grands ancêtres.

La Comédie-Française a repris avec éclat les principales pièces de Corneille. De 1680 à 1900, on relève 919 représentations du Cid ; 950 du Menteur; 619 de Cinna ; 586 d’Horace ; 418  de Polyeucte ; 396  de Rodogune ; 290  de Nicomède ; 265  d’Héraclius ; 165  de Pompée.

De 1900 à 1905, Corneille fut représenté dix, quinze, vingt fois chaque année. C’est à peu près sa moyenne. Il arrive au troisième rang, suivant de très loin Molière qui dépasse souvent le chiffre de cent, et de très près Racine qui franchit quelquefois le chiffre de vingt.

Puisque je parle des grands ancêtres, il est tout naturel que je dise un mot de Lamartine que mon père a connu dans des circonstances singulières qui n’étaient guère à l’honneur de son caractère et que je raconterai, à la première occasion.

Un littérateur italien, M. Gabrielle, vient de découvrir dans les registres de l’église de Mergellina, à Naples, l’extrait de naissance de Graziella, que Lamartine aima et qu’il immortalisa en écrivant le livre touchant que l’on connaît.

C’était la fille d’un pêcheur de Procida qui vint s’établir à Naples ; son nom était Graziella Mucchitiello. Tombée amoureuse d’un officier de marine, elle mourut, comme Virginie, au cours d’un naufrage dans le golfe de Naples.

Le curé actuel de la paroisse de Mergellina est