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vez, si l’on est obligé de laisser son chat, on peut toujours se faire accompagner par son chien.

« Or, dans ces derniers temps les vétérinaires étaient sur les dents ; la plupart des chiens, ces compagnons inférieurs de l’homme, étaient frappés d’ophtalmies purulentes ou non, mais jamais lentes, hélas ! et même un grand nombre mouraient de transports au cerveau et de fièvres cérébrales tout comme de simples académiciens ; et une bonne vieille fille, émue de pitié, avait déjà songé à créer les « Quinze-Vingts » des chiens, lorsqu’un savant vétérinaire-oculiste voyant le nombre toujours croissant des sujets frappés, lui avait fait remarquer fort judicieusement qu’il faudrait au moins doubler et créer de suite les « Trente-Quarante » pour la race canine.

« On en était là de la question et fort ému dans le monde des chiens, lorsque mon fils qui a fait de brillantes études à l’Institut des jeunes myopes, publia, après de longues recherches, une brochure sensationnelle sur cette chienne de question, intitulée : De l’influence de l’automobilisme sur la santé des chiens, et où il démontrait péremptoirement, qu’il était fort imprudent de laisser sortir les chiens à visage découvert en automobile et que c’était les sacrifier presque à coup sûr.

« C’était le trait de lumière génial, et immédiatement, sur les indications mêmes de mon fils, je me suis mis à imaginer et créer une nouvelle coiffure pour les chiens accompagnant leurs maîtres en automobile.