Page:Potvin - Un héros de l'air, l'heureuse aventure de Roméo Vachon, 1955.djvu/66

Cette page a été validée par deux contributeurs.

roues… de sa machine ont dû se souvenir avec amertume des mauvais coups qu’ils lui avaient portés. Ils n’eurent qu’à témoigner de son « fair play » qu’il pratiquait avec justice et sans faiblesse. Pas de favoritisme, mais justice pour tous ; et pas de lâchetés ! De ce côté-là, surtout, quand il s’agissait de compatriotes, il fut inflexible.

Roméo Vachon a bien servi son pays ; on l’a vu, à l’âge de 18 ans, s’enrôlant volontaire et faisant la première guerre dans la Marine et ensuite, il servit pendant six mois, dans le corps d’aviation canadien ; durant le deuxième conflit mondial, il fut appelé à servir de nouveau sa patrie, à titre de directeur de l’entretien des appareils, pour le Plan d’Entraînement du Commonwealth, sous la juridiction du Ministre des Approvisionnements. Il fut alors prêté par Air-Canada, dont il était un des directeurs pour la division de l’Est. Après quoi, il fut nommé à la fin des hostilités, comme nous l’avons rappelé, membre de la Commission du Transport section aérienne, poste qu’il occupait quand, le 17 décembre 1954, après plusieurs mois de traitements nécessités par une cruelle maladie, la mort vint interrompre sa belle carrière. Il était âgé de 56 ans. Il laissait dans sa patrie un nom qui ne s’éteindra pas de longtemps et qui brillera en lettres d’or dans nos annales canadiennes. Comme en France, Mermoz a été le grand artisan de la Ligne Afrique-Atlantique Sud, Roméo Vachon, notre Mermoz canadien-français, aura établi, lui aussi, un circuit postal et commercial de plus de vingt-sept stations le long de notre aride et dure Côte Nord du Saint-Laurent.


Et la fin trop tôt


Roméo Vachon, venons-nous de rappeler, est décédé le 17 décembre 1954. Il laissait son épouse, née Georgette Tremblay, fille de feu Joseph Tremblay, du Lac-à-la-