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bien quand, en 1921, elle abandonna sous prétexte qu’il lui coûtait $12,000 par année. C’est-à-dire qu’elle passait la main à d’autres, en matière d’aviation commerciale, postale et de surveillance aérienne, comme l’on voudra. Elle livrait, pour un plat de lentilles, l’idée de génie d’Elwood Wilson. Mais les deux frères Vachon ne perdirent rien dans l’aventure puisqu’ils furent les deux principaux promoteurs d’une compagnie aérienne qui s’appellera la « Laurentide Air Services », formée des deux frères et des aviateurs Maxwell et McLery et qui acheta le matériel de la Cie « Laurentide Pulp and Paper Co. »

La « Laurentide Air Services » ne s’est pas bornée à la surveillance et à la photographie des forêts qu’elle aura préservées de bien désastreux incendies. Elle aura été pour beaucoup dans les développements de l’industrie minière de la province de Québec. À ce service de surveillance, nous l’avons déjà rappelé, elle a ajouté celui de la photographie aérienne, ce qui permit aux compagnies d’exploitation forestière de procéder plus facilement à leurs inventaires forestiers.


Le service aérien des Mines


Bientôt, à ses activités s’ajouta le ravitaillement des nombreux camps miniers de Québec et de l’Ontario. Au cours de l’année 1924, en particulier, on a mis à l’essai, sur un pied d’affaires, pour la première fois au Canada, le transport aérien des personnes, des marchandises, des outillages, des provisions de certains centres commerciaux dans les différents camps miniers. La « Laurentide Air Services Ltd. », pour cette expérience commerciale, aura à voir au ravitaillement de la région de Rouyn, en Abitibi. Elle établit dans le canton de Rouyn un service régulier avec bases à Angliers et Haileybury. Inutile de dire que ses avions firent aussi quelques voyages spéciaux en d’autres endroits plus éloignés lorsque l’occasion s’en présen-