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Peter McLeod

vie sur le chemin et ailleurs. Mais, il était visible que les amoncellements de neige bordant la rivière et la chute ne révélaient aucune piste même ancienne. Toutefois, on constata avec la même évidence que la neige tombée dans la soirée avait recouvert des pistes récentes… De longs endains de neige jetés par la rafale laissaient ici et là, deviner des empreintes. Au bout du village et remontant vers la rivière, on remarqua ces renflements qui étaient évidemment des traces recouvertes de neige d’abord, puis balayés par la rafale. Bientôt, il n’y eut plus de doute possible, à quelques arpents en arrière de la concerne, le long de la rivière. il y avait des pistes de traîneau relativement fraîches. Cela était de plus en plus visible à mesure que les pistes longeaient la partie inférieure des berges escarpées de la rivière où le vent s’était fait moins sentir.

Pit Tremblay, qui faisait partie de l’équipe de recherches, déclara qu’il n’était pas passé avec ses chiens en cet endroit depuis au-delà d’un mois. Alors, pas de doute possible.

On revint à la maison où on apprit que l’équipe de la Rivière-du-Moulin n’avait rien découvert. Les chiens avaient donc pris par la Belle-Rivière en direction évidente du lac Saint-Jean.

À la maison, l’anxiété était à son comble. Toute la population de la concerne était réunie là et la conversation roulait naturellement sur l’événement de la soirée, la tragédie plutôt. Un enlèvement !… On n’en revenait pas. Mais, qui pouvait donc avoir fait le coup ? C’est à ne pas répondre à cette question qu’on