Page:Potvin - Peter McLeod, 1937.djvu/83

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
81
Peter McLeod

neuf qu’il avait fait fabriquer, au début de l’hiver, par les sauvages de Betsiamitz.

« Ah ! c’est donc ça… je les ai entendu japper, tes chiens, pendant que j’étais couché dans mon « office », remarqua Peter McLeod. Je crois même les avoir entendu passer sur le chemin. Je croyais naturellement que c’était toi qui t’en allais faire une ballade du côté du grand’Brûlé…

— C’était pas moé !… Ah ! les maudits !… mes pauv’chiens !… Ous qu’on va les trouver, asteur, je vous l’demande… Vous savez, j’veux les trouver, mes huskies, je vous l’jure… j’les trouverai, mes chiens.

— Il s’agit bien de tes enfants de chienne de chiens, hurla Peter McLeod, il faut surtout trouver Mary Gauthier.

— Mary Gauthier ?

— Oui, disparue, elle aussi, comme tes chiens !

— C’est-à-dire avé mes chiens. On s’est servi de mes chiens pour enlever Mary Gauthier, quoi !

— Tiens, mais c’est une idée, ça !… T’as raison. Pit, et en trouvant tes chiens, on trouve Mary Gauthier, hein !…

On fouilla en tous sens la concerne. Toutes les maisons, les cabanes, les tentes furent visitées. Les berges de la rivière Chicoutimi furent soigneusement fouillées. Un instant, on crut que la jeune fille aurait pu être victime de la chute. On en étudia en vain tous les abords. Pas le moindre indice au pied ni au sommet de la cataracte. Il est vrai que la neige, tombée durant la soirée, avait fait disparaître tout vestige de