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LE FRANÇAIS


Ah ! si tu te mets biche dans un beau champ,
Je me mettrai chasseur, j’irai chasser ;
Je chasserai la biche, ma bien-aimée.

Si tu te mets chasseur pour me chasser,
Je me mettrai carpe dans un étang ;
De moi tu n’auras pas de contentement.

Si tu te mets carpe dans un étang,
Je me mettrai pêcheur (e) pour te pêcher,
Je pêcherai la carpe, ma bien-aimée.

Si tu te mets pêcheur (e) pour me pêcher,
Je me mettrai malade dans un lit blanc ;
De moi tu n’auras pas de contentement.

Si tu te mets malade dans un lit blanc,
Je me mettrai docteur pour te soigner ;
Je soignerai la belle, ma bien-aimée.

Si tu te mets docteur pour me soigner,
Je me mettrai sœur (e) dans un couvent ;
De moi tu n’auras pas de contentement.

Si tu te mets sœur (e) dans un couvent,
Je me mettrai prêcheur, j’irai prêcher ;
Je prêcherai le cœur de ma bien-aimée.

Si tu te mets prêcheur pour me prêcher,
Je me mettrai soleil (le) au firmament ;
De moi tu n’auras pas de contentement.

Si tu te mets soleil (le) au firmament.
Je me mettrai nuage pour te cacher ;
De moi tu n’auras pas de contentement.

Si tu te fais nuage pour me cacher,
Je me mettrai saint Pierre au Paradis ;
Je n’ouvrirai la porte qu’à mes bons amis.


Le père Moïse, on le pense bien, fut l’objet d’une triomphale ovation ; il avala d’un trait le verre de vin