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Les marchands sont notre embarras,
L’esprit démocratique
Tombe à zéro, ― souvent plus bas ! ―
Chez l’homme qui trafique.
Tirez du feu de ces glaçons !…
Entrez dans la boutique,
Chansons !
Entrez dans la boutique !

On vous prendra, dit le rusé,
Propriété, famille.
Le propriétaire abusé
S’enferme et croit qu’on pille.
Pour guérir ces colimaçons,
Entrez dans leur coquille,
Chansons !
Entrez dans leur coquille !

En paix, l’armée est un écrou
Dans la main qui gouverne,
Pour serrer le carcan au cou
Du peuple sans giberne.
Cet écrou, nous le dévissons…
Entrez dans la caserne,
Chansons !
Entrez dans la caserne !


Paris, 1848.