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de la Société des antiquaires ; mais, il faut le dire, le texte du patois est, en général, si étrangement défiguré par les copistes ou par les imprimeurs, qu’il est impossible d’en tirer un parti réellement sérieux.

Ces archives littéraires et linguistiques, qui auraient pu servir à une vaste enquête, sont malheureusement incomplètes. Nous ayons pu nous en assurer sur une copie exacte que possède M. Burgaud des Marets, en 4 volumes in-folio. Il y a nombre de pièces absentes ; quelquefois il ne reste pas même de trace de la correspondance des préfets de certains départements avec le Ministre de l’Intérieur au sujet des questions qui leur étaient posées.

Quelle que soit la cause de ces disparitions, nous n’en avons pas moins à déplorer, pour notre part, la perte complète des documents qui concernaient les patois de la Lorraine. Les préfets de notre province ont assurément répondu ; mais leurs envois, leurs lettres même qui devaient renfermer des pièces importantes, font défaut dans cette belle collection. Ces papiers curieux ont été prêtés sans doute, distribués entre les mains des amateurs et si bien égarés définitivement qu’il n’y en pas le moindre vestige dans les archives dont nous parlons. La Lorraine semble n’avoir pas existé pour la statistique des dialectes entreprise en 1806 et dont les travaux durèrent cinq ou six ans.

Nous sommes porté à croire que l’Épître des habitants de Gérardmer faisait partie des documents envoyés par le Préfet des Vosges. Outre que la