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Affut (l’), h., Cne de Mozé.

Agats (les). V. la Verrerie, Cne de Chanteloup.

Agazay (l’). V. Gazaye (la).

Ageons-Mulot (les), prés, Cne de Saint-Georges-Châtelaison.

Agilbert, évéque d’Angers, est mentionné par d’anciens catalogues entre saint Loup et saint Gobert, par d’autres entre saint Gobert et Gariaire, de 650 à 670, mais sans autre indication certaine. On admet l’identité possible avec un personnage du même nom, évêque de Rochester, puis de Paris, et qu’il assista au concile de Nantes en 658. Son portrait se voyait au vitrail d’une des chapelles de la nef de Saint-Serge d’Angers. Il est même à remarquer, qu’inconnu de tout le diocèse et ne figurant ni aux diptiques ni aux litanies de sa cathédrale, il était honoré comme saint dans cette seule abbaye, qui célébrait sa fête le 4 mai. Le chanoine Arthaud et le bénédictin Roger remarquent tous deux cette singularité.

Rev. de l’Anjou, 1854, t. I, p. 42. — Gall. christ. — Roger, Hist. d’Anjou, p. 66. — Arthaud, mss. 623-625.

Agneaux (les), Cne du Plessis-Grammoire.

Agnès, abbesse de Nyoiseau, morte le 28 septembre, vers 1230.

Agnès, abbesse. V. Delaroche.

Agnès, comtesse d’Anjou V. Bourgogne (A. de).

Agnès, dite la Belle Agnès, est l’héroïne d’une légende d’autant plus curieuse qu’il est possible d’y faire la part de la fiction et celle de la réalité. Suivant la tradition populaire, transmise par les chroniqueurs du xvie siècle et acceptée depuis par tous les angevins, cette dame riche et belle, éprise et jalouse d’un chanoine de Saint-Laud, lui fit par trahison, pour s’assurer contre ses infidélités, une blessure dont il mourut. Condamnée à être brûlée vive, elle fut exécutée devant la demeure du chanoine, sur la place des Lices, et l’on y voyait encore, au xviie siècle, un pilier surmonté d’une statue de femme, que le peuple montrait comme celle de la dame et que bientôt par une confusion bizarre il se prit à vénérer comme celle d’une sainte. Cette superstition provoqua quelque personnage pieux à supprimer ce monument, dont les matériaux servirent, vers 1640, à élever, dans l’angle voisin, une croix. On l’y voyait encore en 1790. Bruneau de Tartifume, notre naïf chroniqueur, donne deux dessins de l’œuvre, avant et après sa transformation, avec force interprétations symboliques sur cette statue, qu’il décrit seulement de souvenir. D’autres indications et un dessin possédé par M. Joyau, architecte d’Angers, nous permettront d’y reconnaître très-certainement l’image d’une Justice, tenant l’épée et la balance. Quant à l’histoire d’Agnès, elle peut aujourd’hui se raconter de façon certaine, et comme presque toujours les documents nouveaux, qui rectifient la tradition, expliquent suffisamment la vivacité du sentiment populaire qui l’avait créée. — Le jeudi 16 août 1543, Me Silvestre Frétard, chanoine prébendé de Saint-Laud, fut trouvé égorgé dans son lit. Sa servante fut accusée d’avoir tué son maître. Elle ne put se défendre, fut condamnée, pendue et brûlée aux Lices. Elle s’appelait Agnès. À quelques mois de là, un vitrier, jugé pour quelque méfait à Châteaugontier, avoua, au moment d’être pendu, qu’étant à Angers l’an passé, il avait pénétré de nuit chez le chanoine en enlevant une vitre, et qu’il l’avait assassiné avant de le voler. Le nom de la pauvre servante se trouva tout d’un coup entouré d’une auréole de vénération, et la piété populaire reporta son culte à une statue de la Justice, antérieure sans doute même au supplice, mais qui le rappelait comme en expiation de l’erreur des juges. Trois notes d’un contemporain, écrites d’une main rapide, témoignent de ces faits dans les registres capitulaires de Saint-Laud, en marge de l’acte qui relate la sépulture de Frétard. J’ai retrouvé ces documents et mis, le premier, en lumière cette légende dans un mémoire lu en mars 1869, à la Société Académique d’Angers, et qui fait partie d’une série d’études sur diverses Questions Angevines, actuellement sous presse. — Le Musée d’antiquités d’Angers conserve, sous le n° 359, un portrait du xviie siècle, recueilli en 1826 dans une des tours de la porte Saint-Nicolas et qu’on disait représenter la Belle Agnès.

Arch. de M.-et-L., Reg. capit. de Saint-Laud d’Angers, 1543, août. — Brun. de Tartifume, mss. 871, la Trinité, t. II, p. 15. — Louvet, dans la Revue d’Anjou, 1835, t. II, p. 268. — Bodin, Hist. d’Anjou, t. II, p 93, édit. de 1847.

Ahy. V. Hay

Aiglehatus. V. Argleharius.

Aiglerie (l’), ham. et chat., Cne de Saint-Aubin-de-Luigné. — L’Esglerie, 1484. Le seigneur Louis de Brie, écuyer, eut la tête tranchée en avril 1570, au Pilory d’Angers, « pour avoir esté convaincu de volerie. » Le château appartenait, en 1789, à Jean-Charles Du Mergey, ancien capitaine des carabiniers de Monsieur.

Arch. de M.et-L., E. 624-632.— Revue d’Anjou, 1834. t. I, p. 301.

Aiglerie (l’), ham., Cne de Saint-Barthélemy, ancien domaine de l’abbaye Saint-Aubin d’Angers, à qui il était advenu en 1499 par droit d’aubénage, comme seigneur du fief de Villechien. Locus seu dominium de Laiglerie, 1538. — Laillerie ou Laiglerie en la paroisse de Saint-Léonard, 1733. Il fut cédé le 12 mai 1742 aux entrepreneurs de la carrière de la Paperie, pour y élever leurs engins et continuer leurs fouilles, à la charge de réédifier les bâtiments qui étaient en ruine. Le tout revint à l’abbaye, comme il avait été spécifié, quand l’exploitation cessa, et dépendait de l’office de l’aumônier.

Arch. de Maine-et-Loire, Saint-Aubin', Aumônerie A.

Aiglerie (l’), f., Cne de Cuon.

Aiglerie (l’), ham., Cne de Savennières.

Aigrefeuille, ham., Cne de Drain.

Aigrefoin, cl., Cne de Cantenay-Épinard. En est sieur Jean Girard, conseiller en cour laie, 1432.

Aigrefoin, cl., Cne de Jarzé.

Aigrefoin, vill., en partie sur les Cnes de Brain-sur-l’Authion et du Plessis-Grammoire, autrefois tout entier de la paroisse de Foudon. Egrefein, 1205. Egrefeim, Aigrefaim, 1240. — Acrum fenum, 1266. — Esgrefein, 1287. — C’était depuis le XIIe siècle le plus beau domaine en vignes de l’Hôtel-Dieu d’Angers, qui y tenait plusieurs pressoirs à ban. Une partie lui en avait été donnée, le jour même de la bénédiction de la chapelle Saint-Jean, par Renaud Leciseur et sa femme Pétronille. Le principal manoir était entouré de jardins, avec pigeonniers,