Page:Ponchon - La Muse gaillarde.djvu/67

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Réveiller les esprits vitaux
Des morts, morts depuis mille années,

Faire trois rubis cabochons
Avecques deux pépins de pomme,
Ou bien encore deux cochons
Avec simplement un seul homme.

Vous semblez dominer sur tout.
Pourtant, cette puissance folle
Ne saurait atteindre partout
Car, pour ce qui est de ma fiole,

Je doute fort que vous puissiez,
Prestidigitatrice blonde,
Malgré le Diable et ses huissiers,
M’escamoter une seconde.

Non. Entre vos si jolis doigts,
Plus légers dix fois qu’une plume,
Loin de disparaître, je crois
Que j’augmenterais de volume.