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N’épargnez pas la popotte,
Puisque, aussi bien, c’est
Elle qui paiera la note
Dessus son budget.

Et je dirai à ma reine :
« M’amour, donne-leur
À tous une bourse pleine
Avec une fleur ;

La fleur où le rire éclate,
Pour leur rappeler
De ta bouche délicate
Le galant parler ;

Et la bourse où l’or flamboie,
Pour — uniquement —
Leur donner un peu de joie
Pendant un moment.

Ils célébreront ta gloire
Sur l’aile des vers,
Et rediront ta mémoire
Par tout l’univers.

Nous, nous aurons, je l’espère,
Des enfants, un jour,
Qui feront, comme leur père,
Des vers à leur tour.