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rale et des puissances qui y président. Rappelons, en effet, que l’extrémité supérieure du fémur est comme un pivot sur lequel, dans certaines circonstances, tout le poids du corps vient en quelque sorte s’appuyer par l’intermédiaire de la cavité cotyloïde du coxal ; remémorons aussi que les divers mouvements du corps entier sur le pivot dont il s’agit, s’effectuent en vertu d’un levier du 1er genre dont le bras de la puissance est représentée par l’ischium, partie de l’os coxal située en arrière de la cavité cotyloïde. De ce qui précède, il résulte que plus l’ischium sera long, plus sera favorisée la puissance principalement représentée par les muscles ischio-tibiaux et sous l’influence de laquelle s’effectuent les divers mouvements dont j’ai déjà parlé. Or, on a remarqué, et c’est aujourd’hui un fait acquis à la science, que plus la croupe est longue, plus cette longueur est due, surtout, à une étendue relativement considérable de l’ischium, d’où il faut conclure que dans le levier qui fait pivoter le corps sur l’articulation coxo-fémorale, le bras de la puissance sera d’autant plus long que la croupe elle-même sera plus étendue dans le sens antéro-postérieur. Ces raisons sont suffisantes, je crois, pour démontrer que la longueur de la croupe est toujours un indice de force et de puissance ; du reste, pour donner plus d’authenticité à ce que je viens d’avancer, il suffira de faire connaître une disposition qui se rencontre chez les animaux essentiellement coureurs, et jouissant d’une puissance considérable du train postérieur, je veux parler de la conformation de l’os coxal chez les lièvres et les lapins. Ces animaux ont cet os très allongé relativement à l’étendue du tronc ; mais ce qu’il y a surtout de remarquable, c’est que la longueur de l’ischium est à peu près égale à celle de l’ilium, partie du coxal située en avant de la cavité cotyloïde. Voilà, il me semble, une analogie qui prouve jusqu’à la dernière évidence que la longueur du coxal et par suite celle de la croupe, est une beauté