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tion finale de celui qui a donné naissance à Mercure. Nous créons ainsi pour l’œil de l’esprit une série de cercles concentriques coexistants, et les considérant en eux-mêmes aussi bien que dans le mode suivant lequel, selon l’hypothèse de Laplace, ils ont été engendrés, nous apercevons tout d’abord une très-singulière analogie entre les couches atomiques et le mode d’irradiation originelle tel que je l’ai décrit. Est-il impossible, en mesurant les forces respectives qui ont projeté successivement chaque cercle planétaire, c’est-à-dire en mesurant la force excédante successive de rotation par rapport à la force de gravitation, laquelle a occasionné les éruptions successives, de trouver l’analogie en question plus décidément confirmée ? Est-il improbable que nous découvrions que ces forces ont varié, — comme dans l’irradiation originelle, — proportionnellement avec les carrés des distances ?

Notre système solaire, consistant principalement en un Soleil, avec seize planètes à coup sûr, et peut-être un peu plus, qui roulent autour de lui à des distances variées, et qui sont accompagnées certai-