Page:Poe - Eureka trad. Baudelaire 1864.djvu/109

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mais je vais jusqu’à dire, avec une confiance opiniâtre, que, quand cette difficulté sera résolue, nous trouverons, enveloppée dans le procédé de solution, la clef du secret que nous cherchons. De plus, je sens que nous ne découvrirons qu’une seule solution possible de la difficulté, et cela, pour cette raison que, s’il y en avait deux, l’une des deux serait superflue, sans utilité, vide, ne contenant aucune clef, puisqu’il n’est pas besoin d’une double clef pour ouvrir un secret quelconque de la nature.

Et maintenant examinons : — les notions ordinaires, les notions distinctes que nous pouvons avoir de l’irradiation, sont tirées du mode tel que nous le voyons appliqué dans le cas de la Lumière. Là nous trouvons une effusion continue de courants lumineux, avec une force que nous n’avons aucun droit de supposer variable. Or, dans n’importe quelle irradiation de cette nature, continue et d’une force invariable, les régions voisines du centre doivent être inévitablement plus remplies que les régions éloignées. Mais je n’ai supposé aucune irradiation telle que celle-là. Je n’ai pas supposé une irradiation