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DU PRINCIPE POÉTIQUE[1]



En parlant du Principe poétique, je n’ai pas la prétention d’être ou complet ou profond. En discutant à l’aventure de ce qui constitue l’essence de ce qu’on appelle Poésie, le principal but que je me propose est d’appeler l’attention sur quelques-uns des petits poèmes anglais ou américains qui sont le plus de mon goût, ou qui ont laissé sur mon imagination l’empreinte la plus marquée. Par petits poèmes j’entends, naturellement, des poèmes de peu d’étendue. Et ici qu’on me permette, en commençant, de dire quelques mots d’un principe assez particulier, qui, à tort ou à raison, a toujours exercé une certaine influence sur les ju-

  1. Cet essai, comme l’indique sa forme, n’est autre chose qu’une des lectures ou conférences que Poe fit en 1844 et 1845 sur la poésie et sur les poètes en Amérique.