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II

Je me tiens sur une rive tourmentée par le ressac, la mer mugit autour de moi et ma main renferme des grains du sable d’or de la plage : bien peu ! mais comme ils glissent entre mes doigts jusqu’à l’abîme, tandis que je pleure, tandis que je pleure ! Ô Dieu, ne saurais-je les retenir dans une étreinte plus ferme ? Ô Dieu, ne puis-je en sauver un, un seul, de la vague insensible ? Tout ce que nous voyons, comme tout ce que nous semblons, n’est-il qu’un rêve dans un rêve ?



POUR ANNETTE


I

Grâce au ciel, la crise, le danger est passé ! La lente maladie a suivi son cours, et la fièvre qu’on nomme « Vivre » est vaincue enfin.