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ter sur une vente assurée de trois cent mille numéros et le chiffre de ses abonnés a augmenté de moitié durant la dernière semaine ; mais aussi les sommes qu’il débourse pour droits d’auteur sont incroyables. Nous savons de bonne source que M. Groscharlatan n’a pas touché moins de soixante-deux cents et demi pour le Torchon, scènes de mœurs familières.

Les auteurs qui ont collaboré au présent numéro sont M. Crab, l’éminent directeur, Snob, Morsonpouce, Groscharlatan, etc. ; mais après les inimitables compositions du rédacteur en chef, nous accordons la préférence à un vrai diamant, dû à la plume d’un poëte qui commence à faire parler de lui, et qui signe Snob, nom de plume qui, nous osons le prédire, éclipsera bientôt par son éclat celui de Boz[1]. Snob, à ce qu’on nous dit, n’est autre que M. Thingum Bob, unique héritier d’un riche négociant de notre ville, Thomas Bob, esquire, et proche parent du célèbre M. Thingum. Le poëme en question est intitulé l’Huile de Bob, titre assez malheureux — soit dit en passant — car un méprisable va-nu-pieds attaché à la petite presse a déjà dégoûté ses concitoyens par un stupide radotage sur le même sujet. Toutefois, il n’y a pas le moindre danger qu’on puisse jamais confondre les deux écrits.

La généreuse approbation octroyée par un journal aussi clairvoyant que la Taupe me pénétra de

  1. Pseudonyme sous lequel Charles Dickens a publié ses premiers ouvrages.
    (Note du traducteur.)